Mort de l’opposant Yaya Dillo au Tchad : une situation tendue et des questions en suspens

Le Tchad est plongé dans l’incertitude après le décès de l’opposant Yaya Dillo, survenu des suites des blessures subies lors de l’assaut contre le siège de son parti. Annoncée par le procureur près le tribunal de grande instance de Ndjamena lors d’une conférence de presse, cette nouvelle a suscité de vives réactions et soulevé des interrogations quant aux circonstances de sa mort.

Au lendemain de l’assaut, la situation reste tendue dans la capitale tchadienne, où l’accès au siège du Parti socialiste sans frontières (PSF) est toujours restreint par les militaires. Les dégâts causés par l’assaut sont visibles, témoignant de la violence des affrontements qui ont coûté la vie à Yaya Dillo et à plusieurs autres personnes.

Le récit des événements par le procureur Oumar Kebellaye ne fournit pas de bilan précis, mais évoque des « dizaines de morts et de blessés », tandis que le ministre de la communication parle de quatre militaires et trois membres du PSF tués. Les circonstances exactes de la mort de Yaya Dillo sont également entourées de controverse, les autorités affirmant qu’il a refusé de se rendre et que ses partisans ont ouvert le feu en premier.

Cette nouvelle tragédie survient trois ans jour pour jour après une première tentative d’arrestation de Yaya Dillo, au cours de laquelle sa mère et l’un de ses fils ont trouvé la mort. Accusé d’avoir fomenté des actes de violence, l’opposant était en conflit ouvert avec les autorités depuis un certain temps, alimentant ainsi les tensions politiques dans le pays.

Au-delà du drame humain, cet événement laisse planer des doutes sur le climat politique et la stabilité du Tchad à l’approche des élections à venir. La mort de Yaya Dillo représente un « mauvais signal » pour le processus démocratique et soulève des préoccupations quant au respect des droits de l’opposition dans le pays.

La suite…source: RIF