Trafic de cocaïne : les surprenantes déclarations du fils d’Idrissa Seck
Placé sous mandat de dépôt avec cinq autres personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête ayant conduit à la saisie de plus de 22 kilos de cocaïne à Keur Ayib et Ngor-Virage, Abdoulaye Seck, fils de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, a fait des déclarations étonnantes aux enquêteurs de l’OCRTIS. D’après le journal Libération, Abdoulaye Seck a nié toute implication dans les activités du réseau dirigé par Sylvain Bathiapara Mendy, surnommé « Scarface ».
Abdoulaye Seck a affirmé avoir tenté à plusieurs reprises, avec l’aide de policiers et de gendarmes, de faire tomber Mendy, mais sans succès. « Je ne suis pas mêlé à ses activités. J’ai essayé de le faire arrêter à plusieurs reprises, mais cela n’a pas abouti, » a-t-il déclaré.
Sylvain Bathiapara Mendy, considéré comme le parrain d’un réseau de trafic de cocaïne opérant entre la Guinée-Bissau et la France, via la Gambie, le Sénégal et le Maroc, fait face à des accusations d’association de malfaiteurs, importation de cocaïne pour trafic en groupe criminel organisé, blanchiment de capitaux et détention d’arme à feu sans autorisation.
Abdoulaye Seck, Pathé Guèye, Ousmane Camara, Alain Diatta, Amadou Diam Ndoye et Mendy ont été placés sous mandat de dépôt et sont actuellement en détention. Seck s’est dit surpris d’être impliqué dans cette affaire. « Je ne sais pas pourquoi je suis mêlé à cette histoire. Je ne suis dans aucune activité illégale. Ma place n’est pas ici, » a-t-il assuré aux enquêteurs.
Il a insisté sur son innocence : « Je ne consomme ni ne vends de la drogue. Je ne bois même pas d’alcool. » Abdoulaye Seck a également révélé que Mendy lui avait proposé d’utiliser son passeport diplomatique pour transporter de la cocaïne dans un jet privé vers Paris, une proposition qu’il a refusée. « Je savais qu’il finirait par tomber tôt ou tard, » a-t-il ajouté, précisant qu’il connaissait les activités de Mendy depuis cinq ans.