Sonko le caïd en 10 points (Par Mamour Diallo)
Ci-dessous en 10 points des extraits croustillants de l’interview de Mamour Diallo
1- Dans les dossiers fonciers importants, les cessions de créances sont monnaie courante, elles constituent même la règle.
2- Les familles léboues ne possédaient plus des terres à proprement parler, puisqu’il s’était écoulé 34 ans entre leur cession et l’annulation de la vente; il ne leur restait qu’un droit de créance sur l’Etat, droit qu’ils ont revendu à un investisseur.
3- Le problème qui se posait alors était celui de la valorisation de ce droit. Autrement dit: combien l’Etat devait-il à présent payer en contrepartie des terres qu’il avait expropriées vingt ans plus tôt ?
4- La détermination de la valeur, c’est la compétence d’une commission sur les expropriations pour cause d’utilité publique. Je n’en suis même pas membre. La commission est présidée par le Gouverneur de région, avec le Receveur des Domaines.
5- A ce titre, mon rôle consiste à préparer les actes d’acquiescement…qui sont tout banalement des documents qui constatent l’accord intervenu entre la Commission et les personnes expropriées.
6- La commission s’est réunie le 21 août 2017 et a retenu une base d’indemnisation, avec une forte décote…qui s’élève à 94 milliards FCfa.
7- Il existait un rapport d’expertise qui…avait évalué la valeur des terrains expropriés et fixé un prix au mètre carré de 75 000 FCfa. La commission a retenu de son côté 37 000 FCfa ! Autrement dit, moins de la moitié du prix déterminé à dires d’expert.
8- Contrairement au 46 milliards annoncés par Sonko, à ce jour, l’Etat a payé très exactement 3 445 475 000 francs…car la décision que j’ai prise, c’était de bloquer les paiements en attendant que ce contentieux entre personnes privées se dénoue.
9- J’aurais pu penser que Ousmane Sonko était simplement victime de son incompétence, mais puisqu’il a des intérêts dans ce dossier, cela signifie juste qu’il fait preuve d’une mauvaise foi extrême. Sonko était le conseiller de certains des héritiers lébous, à travers non pas un, mais deux cabinets de conseil gérés par le même homme de paille. Par l’intermédiaire de ces officines, il s’activait beaucoup dans le business du foncier, jouait les intermédiaires, encaissait des commissions, etc.
10- Dans ce dossier, Sonko avait tout simplement des attentes financières, en tant que représentant d’une des parties, et c’est quand il a vu que ses attentes allaient être déçues qu’il s’est mis à employer son arme fétiche: le dénigrement. Son vrai combat dans cette affaire n’a rien à voir avec la transparence ou avec la bonne gouvernance. Sonko n’est pas un homme politique, c’est un PETIT CAÏD ASSOIFFÉ D’ARGENT.