Risques de délestages: François Diouf du SNTPGS tire la sonnette d’alarme
L’alerte avait été lancée au début du mois de novembre par Cheikh Diop de la Cnts/Fc obligeant Serigne Mboup à faire une sortie pour minimiser la situation de crise que traverse la Société africaine de raffinage (Sar). Aujourd’hui, c’est le chargé des relations internationales du Syndicat des travailleurs du pétrole et du gaz du Sénégal (Sntpgs) qui vient enfoncer le clou. François Diouf qui est au coeur du dispositif soutient ceci: » le problème qui se pose est qu’au Sénégal, les prix sont administrés. C’est ce qu’on appelle les prix parité-imports qui sont déterminés par le gouvernement et les autorités y afférentes. Normalement, les prix sont révisés toutes les 4 semaines par rapport à l’évolution du baril et du dollar. Aujourd’hui, le prix du baril est arrivé à un niveau où depuis quelques années, on est à 80 dollars et on va avoisiner les 90 dollars. Mais, on est resté dans le prix parité-import comme si on était à 40, 50, 60 dollars. Cela veut dire tout simplement que les distributeurs achètent cher et vendent à perte… Les dettes de l’Etat vis-à-vis de la Sar sont à plus de 100 milliards. On est à plus de 3 cargaisons de brut qui ne sont toujours pas payées aux fournisseurs. Ceux-ci ne peuvent plus continuer de décharger leur marchandise sans être payés. Les banques qui finançaient disent qu’elles ne peuvent plus financer parce qu’elles sont exposées… La Sar vent du fuel à la Senelec qui nous dit: l’Etat ne m’a pas payé donc, je ne peux pas payer à la Sar… Aujourd’hui, une des unités est à l’arrêt et d’ici quelques jours, l’autre unité le sera. Un tanker de brut attend aux larges depuis le 4 novembre mais rien n’a été déchargé… » La seconde alerte est donc lancée.