Plainte pour Faux à l’Assemblée nationale : L’Affaire du Règlement Intérieur Secoue la Scène Politique
Le dossier du faux règlement intérieur de l’Assemblée nationale, récemment remis en lumière, prend désormais une tournure judiciaire. Deux députés du parti Pastef ont décidé de passer à l’action en déposant une plainte auprès du procureur, accusant l’institution parlementaire de « faux » et d’« usage de faux » en ce qui concerne son règlement intérieur.
Cette affaire a provoqué une onde de choc au sein de l’Assemblée, suscitant de vives réactions dans le paysage politique. Le constitutionnaliste Ngouda Mboup a affirmé que l’existence de ce règlement frauduleux constitue une atteinte non seulement aux pouvoirs du Président de la République, mais également à ceux du Conseil constitutionnel et de l’Assemblée nationale elle-même. Il souligne que cela fragilise gravement l’équilibre institutionnel.
Le député Mamadou Lamine Diallo, l’un des premiers à dénoncer les irrégularités dans ce texte, l’a qualifié de faux. Il avait déjà annoncé son intention de saisir la justice. Dans une déclaration partagée sur les réseaux sociaux, il a rappelé que le Conseil constitutionnel avait validé la promulgation de la loi organique relative au règlement intérieur de l’Assemblée le 30 août 2024, prouvant ainsi que l’Assemblée avait fonctionné pendant près de 22 mois sous un document falsifié.
Selon Mamadou Lamine Diallo, cette situation délégitime les tentatives de l’Assemblée de censurer qui que ce soit, notamment dans le cadre de la formation d’un gouvernement de rupture. Il a également critiqué l’Assemblée pour son incapacité à mettre en place la Haute Cour de Justice, en dépit des exigences légales en vigueur.
Enfin, le député appelle le Président de la République à reconnaître le fossé qui se creuse entre l’Assemblée nationale et les aspirations du peuple, estimant qu’il est de son devoir d’en tirer les conséquences appropriées.