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Pierre Thiam et le défi de la souveraineté alimentaire en Afrique dévoilé au forum SOS Sahel

Le chef cuisinier sénégalais Pierre Thiam, établi aux États-Unis, met en avant des solutions pour relever les défis de la souveraineté alimentaire, désormais au cœur des préoccupations des nouvelles autorités. Lors du forum Africa Days de SOS Sahel, tenu du 27 au 28 juin à Dakar, il a insisté sur la nécessité de repenser le design du système alimentaire actuel.

Durant cet événement, le forum avait pour thème la promotion des produits sous-utilisés du terroir africain. Ces produits, souvent désignés par des termes comme « lost crops », « produits orphelins », « opportunity crops » ou « miracle crops », révèlent une dimension multidimensionnelle de ce forum. Pierre Thiam rappelle que ce thème aborde divers défis et opportunités à la fois continentaux et mondiaux, y compris ceux liés à la sécurité alimentaire et au changement climatique. Il souligne particulièrement les opportunités de développement, principalement axées sur la souveraineté alimentaire, une question vitale pour les communautés rurales et la planète.

En ce qui concerne la contribution des produits africains à la souveraineté alimentaire, Thiam indique que le système alimentaire actuel fait face à une crise existentielle. Il attribue cette crise à l’incapacité du système à nourrir une population mondiale qui atteindra bientôt plus de 10 milliards de personnes. Ce problème découle d’un régime alimentaire global dominé par seulement trois céréales : riz, blé et maïs. Cette monoculture intensive, utilisant des méthodes agricoles non durables et des substances chimiques nocives, est également l’une des principales causes de la déforestation.

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Thiam met également en lumière des produits tels que le fonio, le Bambara groundnut et le moringa, affirmant qu’ils peuvent aider à diversifier les habitudes alimentaires ancrées des Africains, notamment des Sénégalais. Il explique que pour cela, le système alimentaire doit évoluer et intégrer ces produits de manière durable. Bien qu’il reconnaisse que ce ne sera pas facile, il souligne que cela nécessite d’abord une volonté politique et de rendre ces produits accessibles aux consommateurs. Enfin, il insiste sur l’importance d’une campagne de « branding » et de « storytelling » pour atteindre le « tipping point » qui facilitera l’intégration de ces produits dans l’alimentation quotidienne.

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Réalisé par Ousmane GOUDIABY

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