Pape Alé Niang annule l’augmentation des salaires décidée par Racine Talla à la RTS. Le syndicat SYNPAP s’y oppose fermement
En réaction aux dernières décisions prises par Racine Talla avant son départ de la Radio Télévision Sénégalaise (RTS), notamment les augmentations de salaires le 29 mars et les recrutements massifs, Pape Alé Niang, nouveau directeur général de la RTS, a décidé de réduire les dépenses de l’entreprise de près de 2 milliards FCFA. Cependant, le syndicat SYNPAP a exprimé une opposition ferme.
Dans une note de service publiée hier, Pape Alé Niang a constaté que les salaires des mois d’avril et mai 2024 avaient été payés sur la base d’un Accord d’entreprise signé le 29 mars 2024 par son prédécesseur. Selon lui, cet accord aurait une incidence financière annuelle de 1,8 milliard FCFA et un impact de 1,35 milliard FCFA pour l’année en cours. Aucune couverture budgétaire n’étant prévue pour supporter cet impact, il a décidé de suspendre l’application de cet accord jusqu’à l’effectivité du décret 2024-837 du 27 mars 2024, accordant des avantages financiers à l’Editeur public national de la communication audiovisuelle (RTS).
Pape Alé Niang a ainsi annoncé que, dès la fin de ce mois de juin 2024, les salaires seraient traités conformément à l’Accord d’Entreprise du 25 mars 2005. Il a chargé le Directeur Administratif et Financier, le Directeur du Capital Humain et le Chef de la Cellule Contrôle de Gestion de veiller à la stricte application de cette décision.
En réaction, le Syndicat des Professionnels de l’Audiovisuel Public (SYNPAP) a immédiatement publié un communiqué à l’attention du personnel de la RTS. Le syndicat a convoqué tout le personnel à une assemblée générale d’information le mardi 2 juillet 2024 à 15 heures au triangle sud, avec pour ordre du jour la situation de crise à la RTS, les mesures impopulaires de la direction générale pour la baisse des salaires, le licenciement des contractuels, la suspension de l’accord d’entreprise, la baisse des primes de prestation à 100 000 francs et la suppression des fonds communs.