Me Mamadou Ndiaye : « La grâce ne nous regarde pas. Elle est une prérogative du président de la République qui est libre d’en user »
Khalifa Sall pourrait être gracié à la veille de la célébration de la fête de l’Indépendance. L’information est parue dans la presse de ce lundi. Cette grâce, si elle est actée, permettra à l’ancien maire de la ville de Dakar, condamné à 5 ans de prison ferme pour escroquerie portant sur 1,8 milliards de francs CFA, de retrouver les siens.
Mais, pour les avocats de Khalifa Sall, la nouvelle de la décision ne changera en rien la procédure judiciaire déjà enclenchée. « La grâce ne nous regarde pas. Elle est une prérogative du président de la République qui est libre d’en user. Ce qui nous intéresse, nous qui assurons la défense de Khalifa Sall, c’est que nous avons aujourd’hui une procédure pendante devant la justice et que nous allons continuer le combat pour prouver que les faits qui lui sont reprochés n’existent pas », a déclaré Me El Mamadou Ndiaye, l’un des avocats de l’ancien parlementaire, joint au téléphone par emedias.
Selon la robe noire, l’Etat peut parler de grâce aujourd’hui parce qu’il considère que la procédure est définitive. Mais, précise-t-il : « nous les avocats de la défense estimons que la décision n’est pas définitive. Nous restons sur notre position. La décision qui est appliquée à Khalifa Sall est injuste. Il est innocent ».
Rappelons la grâce présidentielle est une mesure qui peut être prise par le Président de la République pour réduire la durée de la peine d’emprisonnement d’un condamné. Elle permet au prisonnier qui en fait l’objet d’être libéré avant d’avoir purgé la totalité de sa peine. Contrairement à l’amnistie, la grâce présidentielle ne fait pas disparaître la condamnation.
Leral