Le cyclone Idai fait 100 morts au Mozambique et au Zimbabwe
Plus de 100 personnes ont trouvé la mort au Zimbabwe et au Mozambique voisin au cours du passage dévastateur du cyclone tropical Idai, ont annoncé dimanche des responsables et les médias locaux, le bilan le plus lourd étant celui du premier avec 65 morts tandis que celui du second restait à 48 morts.
Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues dans le centre du Mozambique et l’est du Zimbabwe après le passage du cyclone accompagné de vents très forts, de pluies intenses et d’inondations qui ont détruit des ponts et emporté des maisons dans les deux pays.
Un député zimbabwéen de Chimanimani, Joshua Sacco, a déclaré que le bilan était de 65 morts et de 150 ou 200 disparus. Les sauveteurs ne peuvent parvenir dans les zones affectées. La météo a empêché les hélicoptères militaires d’aller au secours des sinistrés.
Le quotidien mozambicain Jornal Domingo a rapporté que 48 personnes avaient trouvé la mort dans la province de Sofala (centre).
Plus de cent personnes sont portées disparues au Zimbabwe
La plupart des morts au Zimbabwe viennent du quartier de Ngangu, dans une vallée de la ville de Chimanimani, où près de cent maisons ont été emportées.
Selon l’ONU, plus de cent personnes sont portées disparues au Zimbabwe et près de 10.000 ont été affectées par le cyclone.
Trois cents réfugiés, qui se trouvaient dans le camp de réfugiés de Tongogara (sud-est) ont été affectés par le passage du cyclone et une cinquantaine de maisons endommagées.
Considéré comme l’un des plus puissants issus de l’océan Indien depuis dix ans, le cyclone a balayé dans la nuit de vendredi à samedi la région de Chimanimani, tout près de la frontière avec le Mozambique.
Le cyclone Idai a fait une entrée dévastatrice sur le continent dans la nuit de mercredi à jeudi en noyant le port mozambicain de Beira sous des vents de 190 km/h et des trombes d’eau.
Rues et routes inondées, toits envolés, poteaux arrachés, la quatrième ville du Mozambique et ses quelque 500.000 habitants ont été virtuellement coupés du monde, sans électricité, sans téléphone et sans aéroport.
Des dégâts importants
Les rares secouristes qui ont réussi à rallier la région de Beira ont rapporté des destructions de grande ampleur. Bâtiments détruits, vitres brisées, magasins fermés. Des quartiers pauvres ont été « totalement écrasés », selon des bénévoles de la Croix-Rouge locale.
Depuis le début du mois, le système dépressionnaire qui est associé au cyclone Idai a noyé le centre et le nord du Mozambique sous des pluies diluviennes. Avant l’arrivée d’Idai, leur bilan s’élevait à 66 morts, quelque 17.000 déplacés et plus de 140.000 sinistrés.
7sur7.be