GUEDIAWAYE: Les populations dénoncent le bradage de la bande des filaos.
La question de la préservation du littoral de Guédiawaye qui est menacé à cause de spoliation foncière qui prévaut préoccupe le Pole pour une Alternative Citoyenne. La bande est filaos est gravement agressée par cette situation qui porte atteinte de l’environnement sur cette partie du département de Guédiawaye où des immeubles poussent comme des champignons. Fort de ce constat, les populations de Guédiawaye regroupées autour de ce pôle ont décidé de s’ériger en bouclier barrer la route aux spoliateurs fonciers et leurs complices.
Le littoral de Guédiawaye subit une agression sans précédent. Une situation provoquée par la spoliation foncière noté au niveau de la bande des filaos. Une problématique qui inquiète plus d’un. C’est la du Pole pour une Alternative Citoyenne qui a été lancé à Guédiawaye. Ces membres ont fait face à la presse mercredi après-midi pour exprimer leur indignation et interpeller les autorités étatiques sur la question. « Le littoral de Guédiawaye a été excessivement et sauvagement agressé par l’homme avec une extraction frauduleuse sable marin, de la coupe illégale des plants de filaos et de la construction anarchiques de maisons. Le coup de grâce est par la suite donné avec le passage de la VDN au milieu du périmètre au lieu de son tracé initial hypothéqué par l’édification incontrôlée des habitations. Pourtant, le Plan de Gestion Environnemental et social élaboré pour atténuer les impacts du passage de la VDN recommandait ou exigeait le reboisement de six mille plants de filaos de Guédiawaye à Malika. Aucun engagement de ce plan n’a été respecté jusqu’à présent. Ce qui est extrêmement grave et incompréhensible. Ce ne sont pas les quelques plantations du coté de Malibu qui peuvent régler les énormes dégâts », a déclaré Mamadou Dieng, le porte-parole du jour.
Les membres du Pole pour une Alternative Citoyenne ont également dénoncé l’attitude des autorités locales de Guédiawaye. Ils accusent le maire de la ville, Aliou Sall et son équipe de vouloir brader le littoral sous prétexte de construire des infrastructures d’utilité publiques. « Nous refusons systématiquement que des personnes veuillent profiter de leur fonctions, positions ou corporations pour se faire affecter des terrains constructibles sur le littoral au moment où la menace de l’avancée de la mer sur le continent est aussi permanente. Nous ne saurions accepter qu’une parcelle à habiter, un bilan de réalisation électorales, des dividendes tirés du foncier soient à l’origine du déplacement massif des populations, de la perte d’emplois et d’activités génératrices de revenus et de la disparition de la carte terrestre de plans entiers d’une ville. Nous trouvons inconcevable qu’à Guédiawaye que l’on puisse ignorer les changements climatiques ainsi que leurs effets irréversibles et incommensurables qui l’accompagnent partout dans le monde ainsi que toutes les stratégies et politiques définies pour atténuer leurs effets négatifs », a ajouté M.Dieng.
Les membres du Pole pour une Alternative Citoyenne disent également être solidaire aux populations de Gadaye dans la commune de Yeumbeul Nord dans le département de Pikine où une bonne partie de la bande des filaos a été attribuée aux autorités locales de cette collectivité locale pour y construire des infrastructures. Ce malgré, le refus des populations. C’est ce qui fait dire aux responsables du PAC que l’heure est grave et il y a lieu d’intervenir pour mettre fin à cette spoliation foncière qui commence à porter atteinte à la préservation de l’environnement sur le littoral de la grande côte.
Abdoulaye WANDIANGA.
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