Contrats pétroliers, conflit d’intérêt, parrainage… Pierre Atépa Goudiaby dit tout
Dans un entretien accordé à WalfQuotidien, l’architecte, Pierre Atépa Goudiaby, par ailleurs président du mouvement «Sénégal Rek» s’est prononcé sur toutes les questions brûlantes de l’actualité. De la signature des contrats pétroliers et gaziers en allant au parrainage, l’architecte et candidat déclaré à la prochaine Présidentielle n’a pas fait de détail.
«Je pèse mes mots. Je n’exclus pas une réflexion, sur une possibilité de nationalisation de nos ressources minières et pétrolières, si je suis élu président de la République du Sénégal. Parce que, j’estime que nos ressources sont bradées. Et, si l’on prend le pouvoir, non seulement nous allons renégocier mais que nos partenaires sachent que nous n’exclurons pas une nationalisation. C’est très clair parce que ce pays, encore une fois, peut être développé. Et je ferai comme Donald Trump a fait pour l’Amérique». C’est la position de Pierre Atépa Goudiaby qui a accordé un long entretien à Walf Quotidien dans son édition d’aujourd’hui. Poursuivant, l’architecte estime qu’il y a beaucoup de politiciens qui parlent des dossiers du pétrole et du gaz sans en connaitre ni les tenants ni les aboutissants.
Il réfute en outre tout conflit d’intérêt entre être chef d’entreprise et la fonction de présidentielle. Et mieux pour rassurer, il propose la création d’une commission qui va s’en charger. «Il n’y aura pas de conflit d’intérêt entre le chef de l’Etat, Pierre Goudiaby et les affaires de Pierre Goudiaby. Une commission sera là pour s’en assurer», souligne-t-il. Quant à la gestion de l’Etat, M. Goudiaby trouve que cela ne devrait être ni une affaire de famille du Président ni celle d’un clan d’amis. Elle doit plutôt se baser sur des compétences requises. L’architecte a profité également de la tribune de Walf Quotidien pour tirer à boulets l’entourage du chef de l’Etat. «Macky Sall est l’otage de son entourage. Je ne fais pas de poème ou de poésie. Quand on voit des gens dont on dit qu’ils ont fait ceci ou cela et qui se pavoisent, j’ai dit non, ce n’est pas possible. Je lui ai donné des conseils y compris pour le chemin de fer. Avant même qu’il ne parle du Train express régional (Ter). Je suis frustré comme beaucoup de Sénégalais qui voyaient en lui une solution pour les problèmes du Sénégal. Je suis frustré, oui», martèle-t-il.
Par ailleurs, le président du mouvement «Sénégal Rek» soutient que si le régime a instauré le parrainage pour espérer freiner les ambitions des autres candidats à la présidentielle de 2019, c’est peine perdue. Parce qu’affirme-t-il, cette stratégie a permis beaucoup d’entre eux de descendre sur le terrain et prendre langue avec les populations afin de s’enquérir de leurs difficultés. «Je crois que, quand les gens ont fait le parrainage, ils pensaient bloquer les gens. Mais, c’est contre-productif. Parce qu’à cause du parrainage, des gens comme moi qui ne suis pas connus à l’intérieur du pays, vont profiter du parrainage pour porter notre parole à l’intérieur du pays. J’ai eu un accueil magnifique à Paris. Et je suis allé au Maroc où il y aura peut-être 8000 inscrits. On m’a promis au moins cinq mille parrains. Je suis venu de là-bas avec 2000 parrainages dans l’avion. Cela veut dire que les Sénégalais commencent à comprendre», lance-t-il.
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