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Conakry au Ralenti : Manifestations Faiblement Suivies Malgré la Contestation contre la Junte

L’activité économique a tourné au ralenti ce jeudi à Conakry, où un mouvement de contestation a été peu suivi, trois ans après la prise de pouvoir par les militaires en Guinée. L’opposition avait appelé à manifester pacifiquement pour dénoncer la répression de la junte, exiger la restauration des libertés et réclamer un retour à un régime civil avant la fin de l’année — une perspective jugée peu probable.

Cependant, l’appel à manifester n’a pas été largement suivi. Selon un correspondant de l’AFP, l’activité économique de la capitale a été réduite, mais aucune manifestation n’a eu lieu. La pluie, qui a persisté une grande partie de la journée, ainsi que la présence massive des forces de l’ordre et des blindés dans les rues, ont probablement dissuadé les manifestants.

Depuis septembre 2021, la répression des manifestations interdites a fait 47 morts, selon Amnesty International. La veille, une femme a été tuée par balle à Sonfonia, au nord de Conakry, lors d’affrontements entre la police et des manifestants.

Revirement de la junte

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Malick Sidibé, un fonctionnaire à la retraite, exprime sa « déception et sa colère » envers le général Mamadi Doumbouya, leader de la junte, qu’il accuse de ne pas tenir sa promesse de céder le pouvoir à un régime civil d’ici la fin de 2024. Cette promesse, faite sous pression internationale, a été rétractée.

Le Premier ministre Amadou Oury Bah a déclaré jeudi sur RFI que l’objectif est d’organiser un référendum pour une nouvelle Constitution d’ici la fin de l’année, sans toutefois s’engager fermement sur une date.

Le général Doumbouya, actuellement en Chine pour le sommet de coopération Chine-Afrique, n’a pas prévu d’activité officielle pour marquer les trois ans de son arrivée au pouvoir. Il avait renversé le président civil Alpha Condé, dont la tentative de briguer un troisième mandat avait déclenché des mois de contestations meurtrières.

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Sous le régime de Doumbouya, plusieurs dirigeants de l’opposition ont été arrêtés, inculpés ou poussés à l’exil. Parmi eux, deux responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, arrêtés en juillet, ont disparu depuis, suscitant l’inquiétude de leurs proches.

Disparitions inquiétantes

Jeudi, les épouses des deux militants ont adressé une lettre ouverte, accusant la junte de vouloir éliminer leurs maris et demandant au général Doumbouya de leur permettre de les voir. Le procureur général avait nié toute arrestation, ordonnant une enquête sur leur disparition.

L’ambassade des États-Unis en Guinée a exprimé son inquiétude face à ces disparitions fin août, une prise de position rare au sein de la communauté internationale.

Sur le plan diplomatique, la junte guinéenne maintient des relations diversifiées avec des puissances telles que la France, les États-Unis, la Chine, la Russie, la Turquie et le Rwanda, lui offrant une certaine marge de manœuvre.

En parallèle, les autorités ont suspendu plusieurs médias privés et restreint l’activité des ONG, accusant certaines d’entre elles de troubler l’ordre public.

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