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Attentat en Nouvelle-Zélande : Donald Trump relativise l’extrémisme blanc
L’enjeu est pourtant double pour Donald Trump. Il a cultivé par le passé une certaine ambiguïté en tardant à prendre ses distances, au cours de la campagne présidentielle, par rapport à un ancien responsable du Ku Klux Klan, David Duke, qui lui avait apporté son soutien. Il a surtout renvoyé dos à dos les manifestants néonazis et antiracistes qui s’étaient affrontés à Charlottesville, en Virginie, en août 2017. Le principal suspect des tueries de Christchurch s’est en outre réclamé en partie du président des Etats-Unis en assurant dans un texte rendu public que ce dernier est « le symbole de l’identité blanche renouvelée et d’un but commun », tout en contestant sa stature de responsable politique.
« Invasion » aux Etats-Unis
Le hasard a voulu que Donald Trump commente les attentats alors qu’il venait d’opposer son veto à une résolution du Congrès contestant sa déclaration d’urgence nationale qui doit lui permettre de contourner le Congrès pour financer son projet de « mur » sur la frontière avec le Mexique. Le président des Etats-Unis n’a cessé, au cours des dernières semaines, de justifier sa décision en dénonçant « l’invasion » dont seraient victimes les Etats-Unis, un terme qui fait écho aux arguments avancés par le tueur de Christchurch pour justifier son geste. « Nous avons une invasion de drogue, une invasion de gangs, une invasion de personnes, et c’est inacceptable », avait ainsi assuré le président en février en annonçant le recours controversé à l’état d’urgence.